Communiqué de la Suède

Publié le par Eloïse Nicaise - Media officile

          Le jeu  démocratique a joué en notre défaveur. La Suède n'a pas su faire entendre sa voix et mettre à profit sa force de persuasion hier lors du Conseil de l'Union Européenne. Avant toute chose, nous remercions les représentants espagnols pour leur communiqué de soutien ainsi que la Grande Bretagne pour ses interventions pleines de bon sens lors de la séance d'hier.

            Il est regrettable qu'une résolution n'ait pas été adoptée à cause d'un quiproquo. En effet, notre résolution présentée en coopération avec les Pays-Bas et le Danemark n'avait pas pour vocation à mettre en péril la souveraineté étatique de chacun de nos membres. En effet, le but de notre démarche était simplement de remédier à une absence totale de définition et de règles européennes dans un domaine essentiel pour le rayonnement stratégique de notre continent et pour lequel il semble primordial de sanctionner les dérives auxquelles sont (trop) assujetties les Sociétés Militaires Privées.

           

            Nous souhaitions rappeler -même si l'exercice s'avère inutile ou en tout cas infructueux- que l'application des partenariats public-privé dans le domaine militaire a pour finalité essentielle de laisser le choix aux États des prérogatives sécuritaire qu'ils veulent externaliser à ces dites-sociétés.

            De la logistique, du conseil, de l'approvisionnement, le maintien de la paix doivent rester les missions principales des SMP. Il semblerait que les États abstentionnistes ou non-signataires de notre résolution n'ont voulu voir dans ces sociétés uniquement leur finalité meurtrière. Nous, la Suède, le Danemark et les Pays-Bas, regrettons profondément que notre résolution n'ait put être adoptée dans sa version originale préférant l'amender au moyen d'articles (proposés par l'Autriche-Slovénie) allant à l'encontre de la logique même de notre proposition.

 

            Nous ne sombrons pas dans un sentiment d'aigreur mal-placé, nous avons soumis notre résolution à l'avis du Conseil, celui-ci fût défavorable, il en est ainsi, d'autres États avant nous ont connu la même désillusion...

           

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