Communiqué de la Grèce

24 avril 2012

Conseil de l’Union Européenne

Communiqué de presse de la Grèce

Commentaire sur l’« annulation de la dette grecque »

 

Presse

Suite aux résolutions concernant l'aide publique au développement, la Grèce voudrait attirer l’attention sur une erreur plusieurs fois répétée au sein du Conseil, en effet, il a été mentionné que la dette grecque aurait été annulée.

La dette grecque n'a en aucun cas été annulé ! Une autre opération a été opérée : celle de l’échange de la dette. Cette opération permit concrètement de diminuer la dette grecque détenue par les créanciers privés en échangeant des titres contre d’autres ayant une valeur réduite. Ainsi, ces créanciers privés se sont résolus à effacer 107 milliards d'euros de dette sur 350 milliards ; il s’agit principalement des banques, des compagnies d’assurances et fonds de pension européens qui renoncent aux intérêts. Cette offre d’échange de la dette avait été lancée en février, et avait recueilli 83,5% d’acceptation de ces détenteurs privés de la dette.

Par conséquent, la dette grecque n’a pas été annulée, reste encore quasiment insoutenable et se trouve désormais majoritairement aux mains des créanciers publics (Union européenne, FMI, banques centrales). Cependant, la république tchèque a sous entendu que le peuple grec ne vivait pas dans des conditions aussi austères que celles de nos amis africains. Nous souhaiterions lui signifier notre situation difficile : les affrontements et les manifestations se succèdent dans nos rues et leurs violences reflètent le désespoir de la population contrainte à accepter les plans d’austérité pour obtenir l’aide de la Troïka. De nombreux suicides et faillites personnelles poussent les médias à penser à un nouveau printemps arabe.